mardi, mars 31, 2015
Un chemin de feuilles - Leaf Path
A l'arrière de la maison, il n'y a pas de haie qui arrête le regard entre le jardin de nos voisins et le notre...
Pas de clôture entre notre jardin de devant et la rue, seulement une haie libre régulièrement taillée...
MARIE, si je ne montre guère de photos de mon jardin, c’est que les années se suivent et se ressemblent. Pourtant, lorsque je remonte aux premiers messages de ce blog (le 28 février 2006), je me rends compte que beaucoup d’eau est tombée du ciel et que le jardin a bien changé depuis. L’hiver avant de commencer à bloguer j’avais passé beaucoup de temps à le restructurer, à supprimer une grosse part de la pelouse, à agrandir les parterres et créer un coin potager. Et puis non, les années ne se ressemblent pas tant que cela. La neige du mois de mars en 2013 a concentré les floraisons mi-juin : les roses, les pivoines, les marguerites, les iris ont composé ensemble de magnifiques bouquets qui ont duré très longtemps.
Depuis deux ans, à l’automne je répartis dans la haie libre et dans le parterre de terre de bruyère devant la maison les feuilles de chêne que le vent amène dans notre rue ou celles de notre charme. Au printemps je répands de l’engrais organique, j'ajoute de la terre de bruyère mêlée à du compost... Les camélias m'en remercient. Tant qu’il va me falloir les tailler un peu après floraison, et les rhododendrons aussi... Le petit chemin qui mène au coté de la maison est tapissé de feuilles mortes, propre et agréable à fouler. C’est nouveau de cette année...
Voici la vue un peu bouchée que nous avions dimanche dernier depuis la porte-fenêtre du séjour...
(Derrière les bruyères et les azalées, la pluie fait luire le chemin comme un ruisseau...)
Publié par Marguerite le 3/31/2015
Libellés : camélias, rouge-gorge
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14 commentaires:
Palette de roses, palette de feuilles, tout un art pour le chef d'orchestre que tu es. La pluie bat la mesure.
Coucou Lucie.
Tu vis dans la nature, sur la première photo, c'est la liane que Tarzan utilise pour retrouver Jane !
Bisous, bonne journée.
A + :o)
Je dis toujours que tenir un jardin c'est tout un art.
Point de camélia chez moi, point de chemin de feuilles non plus.
Par contre nous sommes bien cachés des voisins.
Le soleil fait son apparition après la pluie et il semble que le vent s'apaise.
Bises
Très beau travail , dont nous pouvons admirer le résultat.
La photo 1 est pleine de charme et de mélancolie: paradoxe que cet oiseau "en cage" à l'extérieur...
Un jardinier, une jardinière sont des personnes heureuses. J'aurais aimé être une vraie jardinière comme ma maman. J'ai la nostalgie de son jardin, de ses allées fleuries, de son grillage garni de pois de senteur...Notre voisin est un vrai jardinier, il a été gravement malade une bonne partie de sa vie et il s'est toujours requinqué dans la nature, en faisant son jardin.
J'aime les aperçus sur l'entourage de ta maison ! Tes camélias sont magnifiques, tu es une bonne jardinière !!!
Je t'embrasse Lucie !
De belles photos de ton jardin ! le petit rouge gorge en profite !
Bizzzz bonne journée
Coucou,
Tes fleurs sont si jolies, quel bonheur de les regarder ✿
Je t'embrasse et bonne journée
Manon
LUCIE bonsoir mais qu'elles sont belles et douces tes photos et tu sais bien que le RG est bien mon mai que je ne vois plus du tout ou bien je ne le cherche plus trop*
Ces fleurs aussi sont très belles puis nous aimons nos couleurs et nous vivons avec * alors quand elles sont là sur nos chemins et bien oui
faire des photos
gros bisous LUcie
Voilà le jardin de mes rêves foisonnant et coloré,humide, à l'humus odorant,et peuplé d'animaux emplumés à la chair tendre….
Un réel plaisir de découvrir d'autres vues de ton jardin, qui est vraiment magnifique et pas étonnant que le Rouge-gorge s'y sente bien ! Des photos qui mériteraient d'être publiées dans une revue ou livre de jardins :)
Ca bourgeonne sur tous les blogs et je me rince l'oeil... moi qui n'ai pas de jardin. Bientôt l'ouverture du jardin d'iris du château de Vullierens.
Un petit cou cou de Lausanne en Suisse.
Première partie (commentaire trop long pour partir en une seule fois) :
Je ne voulais pas commenter ce billet sans avoir fait le tour complet de ton domaine.
De m'en imprégner.
De tout ce que j'ai vu et lu, je pense que peut-être les femmes ont toutes un jardin dans le cœur (qui parfois fleurit à leur place), comme un baume de vie et d'espoir, un jardin qui leur vient de loin parfois. Avant de l'avoir, on le rêve, on y plante et on y sème des brassées d'odeurs, de goûts et de couleurs imaginaires qui deviendront au fil des années, un enchevêtrement végétal qui nous aidera pour les jours sombres. Le mien m'est venu de ma mère, une extraordinaire jardinière.
A un moment, tu écris cette phrase : « Les fleurs en charge de la mémoire de ceux qui les aiment ou les ont aimées ». C'est magnifique et c'est exactement ça.
J'ai eu en Beauce un espace qui ressemblait au tien. 2000 m2 clos de mur qui étaient devenus un vrai jardin de curé (potager compris). A quelques exceptions près, en particulier la pivoine de rocaille que je ne connaissais pas, j'avais réussi à y faire pousser pratiquement les mêmes plantes que toi. J'y ajoutais chaque années des annuelles ou des bisannuelles (des carottes sauvages et du lin bleu parmi les rosiers par exemple ou des clarkias à la volée, partout).
C'est donc avec beaucoup de nostalgie que j'ai parcouru toutes ces années, de février 2006 à aujourd'hui.
Ici, si comme chez toi je n'ai aucune clôture (je n'aime pas être enfermée), peu d'espèces arrivent à prospérer. Lorsque j'ai quitté l'Eure et Loir, j'avais emporté une grande partie des mes plantes préférées mais aucune n'a survécu ou si elles ont survécu, elles ne fleurissent pas (les pivoines en particulier que j'ai déplacées plusieurs fois mais qui végètent lamentablement). J'avais des lupins merveilleux que les couvreurs ont saccagés lorsqu'ils ont refait les toits. Et mon mari lorsqu'il tondait ou désherbait au chalumeau, a éliminé toutes les vivaces qui prospéraient près des murs.
J'habite près d'anciennes ardoisières et mon sol en est truffé. Par ailleurs de nombreux vieux bâtiments agricoles situés sur mon terrain ont été démolis des années avant mon arrivée et tous les gravas y ont été étalés. Je l'ignorais bien sur, les gens qui nous ont vendu les petites maison avaient tout recouvert d'une couche de terre de 15 cm pour cacher la misère. Plusieurs fois j'ai fait remettre de la terre mais mon terrain est en pente et l'eau qui coule de la forêt vers les fossés a tout emporté à chaque fois. Le sol est évidemment acide et tous les amendements que j'ai pu y apporter ont coulé avec la terre.
Pour les arbres c'est la même chose. Un lilas tente de survivre depuis 10 ans mais n'a jamais donné une fleur (je l'ai pourtant déplacé), un cognassier va probablement achever sa vie cette année (il a fleurit mais n'a jamais donné un fruit), la liste des disparus serait longue.
Suite et fin...
Depuis trois ans, j'ai baissé les bras, par découragement et à cause d'une polyarthrite rhumatoïde qui me fait souvent souffrir.
Donc en dehors de tous les trucs en « a » (hortensia, fuchsias, camélias) et de quelques vivaces qui s'accrochent, je n'ai plus grand-chose.
J'aimerais bien trouver un paysagiste qui me remette tout ça d'aplomb afin que je n'ai plus qu'à entretenir mais ça coûte très cher. J'y réfléchis néanmoins.
De ces années j'ai retenu comme des petits cailloux blancs déposés :
Pierre et sa fugue dans le bois (attendrissant...)
les chats voisins, les poissons (avec l'eau acide ils ne vivent pas ici)
les roses trémières (mon mari les a toutes tondues ou brûlées)
la bourrache (qui se ressemait seule chaque année en Beauce mais qui ne l'a jamais fait ici)
les découvertes informatiques et amicales à bloguer
les balades en vélo avec les enfants (j'ai fait des dizaines de km avec les miens)
le ricin (que j'ai tenté de faire pousser durant des années mais qui n'a jamais rien donné)
la tarte à la rhubarbe « avec une migraine : pourquoi ? » (j'adore ça de même que la confiture à la même – la plante prospère ici)
Giverny qui est un lieu divin si je puis me permettre, quand on a eu le courage de faire la queue pendant deux heure pour y entrer
les amis blogueurs qui disparaissent sans que nous sachions jamais ce qu'ils sont devenus (« Dans le monde du blog, nous sommes tous différents, un peu de guingois, tous plus ou moins cabossés par la vie, et si bien ensemble malgré tout. »
le tableau aux primevères de ta grand-mère
la maison bleu de San-Francisco (qui m'a tant fait rêver – j'avais trouvé une maison bleue à Bécherel en Île et Vilaine)
les rosiers rugueux qui me font toujours penser aux autoroutes, c'est là que j'en ai vus pour la première fois
Les jacinthes sauvages (elles ne fleuriront pas avant la mi-mai ici mais je ne raterais le spectacle chaque année recommencé pour rien au monde, c'est un enchantement dans les bois clairs surtout quand les digitales les suivent).
Le 22 juin 2007 tu écris :
"il faut garder l’esprit calme pour avoir une vision lointaine". J’aimerais être comme la joubarbe juchée sur son toit. Me contenter de la terre apportée par le vent, de l'ondée que le ciel distille. Il me semble que j'y parviens de mieux en mieux. A avoir l’esprit calme, à garder une vision lointaine.
Presque huit ans après, si tu en es toujours là (ce que je te souhaite) je t'envie...
Je n'ai jamais taillé un camélia (à part les branches cassées). Le mien (un rose pâle acheté à Chartres quand il ne mesurait que 15 cm) a prospéré bien mieux que tous les « locaux ».
Regarde...
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