mardi, juillet 02, 2019

Les beaux Jours - Blossom Time



Little Jo a dormi deux nuits chez nous à Cergy parce que la crèche était fermée vendredi dernier pour cause de journée pédagogique. Le premier matin, il ne faisait pas encore trop chaud. La brise de la nuit venait rafraîchir notre sommeil par la fenêtre de toit entrouverte. Lorsque Little Jo est arrivé à notre chevet à six heure trente du matin, il a chanté : "PAR LA FENÊTRE OUVERTE, bonjour, bonjour ! Par la fenêtre ouverte, bonjour le jour". Le merle lançait ses trilles...
J'ai dit qu'il chantait bien et que le merle était un bon musicien. Little Jo, qui a trois ans et l'âge de la logique incisive associée à la poésie, a énoncé : "le merle c'est pas un musicien, c'est un merle".
Oh que j'aime ce babillage délicieux ! Et le chant des oiseaux qui cessera lorsque que la nécessité de se faire oublier reviendra, plus importante que l'envie de clamer au monde que l'on est le plus beau, que son chant est le plus mélodieux et fort, que son territoire est vaste et agréable ! J'aime ces beaux jours où la sève pousse les fleurs (et notamment les roses) à enluminer les jardins !



Je ne sais pas le nom de ce rosier qui pousse dans la haie libre devant notre maison. Nous l'avons planté il y a trente ans. Depuis, chaque printemps il nous ravit. J'aurai aimé que ce soit "Jardin de Grandville®", une obtention André Eve. "Sélectionné par la maison DIOR. 1er Prix au Concours International de Roses Nouvelles de Paris-Bagatelle." Oui mais primé en 2010, il y a seulement neuf ans.
Le bourdon s'est posé en vrombissant tandis que je prenais cette photo. Il ressemble à une grosse mouche noire. Pourtant c'est bien un bourdon et je ne l'ai pas identifié. Noir avec la queue grise (Bombus humilis f. tristis ?). Il doit être rare... J'avais reçu la visite de mon ami blogueur San Nakji et de sa famille. Je le vois encore accroupi au bord du ruisselet du Hameau de la Reine à Versailles, incitant son fils à caresser un bourdon avec le doigt sur le dos. Et l'enfant le faire...



J'aime beaucoup ce tableau au pastel de ma grand'mère. Marguerite. Ma tante m'a raconté que sa maman avait beaucoup de talents mais qu'elle n'était pas musicienne alors que son frère aîné l'était... Little Jo dirait-il qu’elle n'était pas une peintre mais une grand-grand-grand-mère ?

6 commentaires:

Daniel a dit…

Coucou Lucie.
Tu as l'esprit d'une poétesse ce matin...
L’esprit enfantin et d'une logique sans faille!
Ha! les délicieux instants d’être une mamie...
Bises, très belle journée, A +°

Fifi a dit…

De très belles images et des moments délicieux par les grands-parents ♥♥
Une association douce associée au talent de Marguerite Chollet, vraiment un très beau billet !
A plus tard, Lucie.

Fifi a dit…

Oups :"moments délicieux vécus par les grands-parents avec Little Jo"

Miss_Yves a dit…

Tout en délicatesse.
Quand passerez-vous à la villa jardin de Christian Dior à Granville ?

La logique de Little Jo me rappelle ce texte, publié sur le site oulipien "Zazie, c'est quoi?"


Musique de table
Musique de table. Tino est dans le jardin et voit une orange. Il dit qu’est-ce que c’est comme fleur. Il demande ce que c’est comme nuage. Le père dit qu’une fleur est une fleur. Tino prend l’orange et dit papa pèle-moi le nuage. Le père pèle la fleur et donne six tranches à Tino. Le père mange une tranche et dit qu’une tranche est une tranche. Tino mange. Il dit c’est une tranche de nuage elle a un goût de fleur. Il demande ce que c’est comme fleur. Le père dit qu’un nuage est un nuage et qu’une orange est une orange. Tino voit une limace. Le père voit un petit chien de Calabre. Le père dit qu’est-ce que c’est que cette pluie dans le jardin. Il demande qu’est-ce que c’est que cette comète dans le jardin. Tino dit ce n’est pas une queue de comète dans le jardin c’est une orange avec deux cornes. Le père pèle l’orange et dit voici une tranche de pluie voici une tranche de neige et voici une tranche de patatras. Chouette dit Tino et il donne l’orange au ramoneur.

Oskar Pastior, extrait de Après l’est et l’ouest, chez Textuel, collection L’oeil du poète, 2001, traduction Alain Jadot, version originale dans Höricht, Klaus Ramm, 1975

Ce texte a donné lieu à 104 variations… envoyez-nous la vôtre !

Miss_Yves a dit…

Toi aussi , tu as fait la sympathique rencontre réelle d'un ami virtuel!

Tilia a dit…

La remarque pragmatique de Little Jo me fait penser au célèbre "Ceci n'est pas une pipe" de Magritte :-)

Difficile d’identifier le bourdon ! surtout que pour compliquer encore un peu la chose, il existe au moins un syrphide qui imite le bourdon, voire deux (au bas de cette page).

Quant à ce nouveau pastel de ta grand-mère, je le trouve un peu moins lumineux que le précédent, mais tout aussi brillamment réalisé.