Laelia anceps, orchidee du Mexique

"Laelia anceps" est une "épiphyte", c'est-à-dire qu’elle vit de l’air du temps : ses racines et la plante toute entière captent l’humidité ambiante et, en dehors de leur habitat naturel, poussent sur un substrat d’écorces de pin et de billes d’argile. Il est très important de les pulvériser régulièrement avec de la Volvic ou mieux encore de l’eau de pluie.

En ce moment se déroule, à l’orangerie du jardin et ce jusqu’au 14 février de 10H à 17H, une exposition pour "Les 150 ans de la Collection du Jardin du Luxembourg". L'entrée est libre.
J’ai eu la chance d'en faire la visite avec un ami passionné qui m’a expliqué comment les reproduire, que cela demandait des années avant de les voir fleurir : il faut prendre le pollen, fertiliser manuellement la plante avec un instrument spécial qui imite les trompes des insectes ou oiseaux qui font ce job dans la nature. Lorsque les graines sont mures, les récolter, les décaper avec une substance particulière que je n’ai pas notée car je ne pense pas que je le ferai seule chez moi un jour, et comme elles n’ont pas de réserve nutritive parce qu’elles comptent sur des champignons avec lesquelles elles vivent en symbiose, les maintenir dans un bocal empli de matière nutritive et scellé.
Ce qui intéresse cet ami est d’arriver à avoir des plantules et non de les voir fleurir et de les avoir chez lui.

J’ai suivi le même type de démarche avec des graines de clivia, cela m’a demandé presque une année pour voir sortir de terre deux petits plants et ensuite plus d’une décennie (combien au juste ? Quand on aime on ne compte pas) pour les voir fleurir. Bien sûr il est beaucoup plus rapide de pratiquer la division que le semis, mais c’est aussi beaucoup moins rigolo...