Cyclamen de Naples (Cyclamen neapolitanum)

La nature est bien faite. A présent que j’ai ramassé les noisettes (lorsque j’étais adolescente, je les cueillais car je les aime laiteuses aussi mon père m’avait-il affublée du surnom "écureuil rayé" : je portais alors une marinière rayée rouge et blanche), les fleurs de cyclamen pointent leur nez, ou plutôt leur échine courbée, au travers des premières feuilles tombées du noisetier.
Oui, la nature est bien faite : l’ombre se fera moins dense à travers les branchages dénudés, l’automne et l’hiver apporteront les pluies dont l’été a privé ce coin favorisant une sécheresse qui plait aux petits bulbes au repos.
Les cyclamens de mon jardin sont issus d’un sachet de bulbes racornis que j’avais oublié de planter en temps voulu et mis en terre au printemps plutôt qu’à l’automne. Depuis ils croissent et se multiplient, j’aurai un jour un tapis comme ceux que j’ai vus dans un parc de couvent à Florence en Italie ou aussi en Mayenne en bordure de trottoir.