Californie : american robin et pacific dogwood

Il y a un peu plus de deux ans, j’étais triste et révoltée de la disparition douloureuse de mon petit frère. Notre séjour en Californie était programmé de longue date. San Francisco m’a distraite. Mais les paysages de la Sierra Nevada m’ont apaisée.

Ces deux photos ont été prises le 9 mai 2008 dans la Yosemite Valley lors d’une marche de 3 heures par le sentier qui contourne le Mirror Lake en dessous du Half Dome. Un autre coin de cette vallée est surnommé "les iles du paradis". Daniel l’a montré ici.
Si nous avions choisi un autre moment de l’année, nous n’aurions pas vu le miroir du lac car il se transforme en prairie en été. Nous n’aurions pas remarqué de ci de là ces arbustes graciles aux simples fleurs blanches dignes de l'Eden. Je ne sais ce que nous avons manqué bien sûr qui est propre à l’été, à l'automne ou à l'hiver. Les saisons se succèdent, amenant leur lot de surprises attendues qui reviennent cycliquement comme un film retourné tous les ans suivant la même trame...


Eric a dit en commentaire : "Le monde, les voyages, tu le sais bien, on ne reste plus dans son coin aujourd'hui, et les plantes, qu'elles soient mexicaines ou marocaines, si elles le veulent bien, elles prospèrent magnifiquement chez nous. Mon jardin en est un exemple."

Un proverbe chinois dit : "Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui."

C’est vrai que l’homme n’a rien inventé. Il a su aider un peu l’évolution des plantes pour recréer dans ses parcs et jardins des petits coins de paradis maîtrisés. J’ai vu en Californie le Pacific Dogwood avec des fleurs blanches ou roses dans les jardineries (des nurseries). Et dans les fêtes des plantes rares de La Roche Guyon, Saint Jean de Beauregard ou Courson des cornouillers à fleurs (Cornus florida) qui lui ressemblent fort...

L'amaryllis (Pyronia tithonus) : une vie de papillon *** a butterfly life

Cet été, nous profitons bien de la terrasse y prenant tous nos repas lorsque le temps le permet. Muchu aussi profite de la terrasse, il somnole sur une chaise de jardin, l’oreille tournée vers le demi baril à poissons où viennent s’abreuver précautionneusement les oiseaux : palombes, merles et mésanges.
Observer Muchu et les oiseaux est un vrai bonheur ; regarder batifoler papillons et insectes sur le massif près de la terrasse aussi. Les fleurs de menthe et les feuilles de géranium macrorhizome, odorantes, attirent et se parent du ballet des papillons bruns : myrtil, némusien de forme méridionale, amaryllis.
J’ai lu, sans pouvoir retrouver mes sources, que l’alimentation de la chenille donne les couleurs de ses ailes au papillon, mais que leur répartition est inexpliquée.
A propos de l’amaryllis, j’ai lu (Source :LAROUSSE Nature en poche, reconnaître + de 320 espèces en France et en Europe) que son arrivée en masse est considérée comme un signe que l’été bat son plein. Il apparaît en même temps que s’ouvrent les fleurs de ronce. Il vole sur une période assez courte entre début juillet et fin août et n’a qu’une seule génération.
Cette amaryllis femelle fatiguée (il y a un très léger dimorphisme entre les deux sexes) était bien loin de la chenille fringante qu’elle a été...

Hydrangea paniculata 'Limelight'

Le jardinier doit savoir être patient. Depuis l’été dernier je rêvais d’un plant d’Hydrangea paniculé 'Limelight'. Je ne l’ai pas trouvé à la journée des plantes de La Roche Guyon aussi Patrick me l’a ramené de Courson à la mi-mai. Pas la meilleure époque pour faire du terrassement. Après avoir viré le forsythia qui végêtait faute de place et d'ensoleillement, j’ai creusé une petite fosse, de quel volume, je ne sais plus, peut être de deux sacs et demi ? L’unité de volume du jardinier est le sac de terreau ou de terre de bruyère. J’ai mis un voile pour isoler car notre terre est vraiment très argileuse. Elle est aussi très dure lorsque le sol commence à sécher, aussi ai-je eu ensuite une belle tendinite au coude droit (n'ayant pas fait que ce trou là).
Les hydrangeas paniculés fleurissant sur le bois de l’année, je rabattrai court au printemps prochain, comme j’ai fait avec l’Hydrangea arborescens 'Annabelle' qui lui fait pendant de l’autre coté du couloir ombreux séparant notre maison de celle de nos voisins...
[Mais le résultat valait le mal ! L'est-il pas beau dès cet été mon panicule ?]