lundi, octobre 14, 2019

Les Pommes d'Or - Golden Apples



Pastelle m'a posé une question : "tu fais quoi dans ton jardin ce mois ci ?"
Et bien, Pastelle, dans mon jardin la principale tâche consiste à récolter. A la fin du printemps les groseilles. En été les mirabelles et en automne les coings et le raisin... Ce sont des besognes à accomplir d'une traite et malheureusement toujours au moment qui me convient le moins. Et puis ensuite, sauf pour le raisin, il faut transformer. J'ai réduit ce dernier stade en distribuant beaucoup autour de nous. Les voisins ont profité des mirabelles et je m'apprête à faire la distribution des cageots de coings. La plupart les transforment en gelée, l'une fait de la compote sans sucre qu'elle congèle dans des pots de confiture et qui lui durent toute une année. L'année dernière j'ai fait deux bassines de pâte que j'ai coulée en petites barquettes que j'ai pas mal distribuées. La pâte de coing c'est délicieux mais il ne faut pas abuser du sucre. Cette année, je me contenterai d'une bassine seulement. Et j'ai trouvé pour les fruits deux autres personnes intéressées.



Le cognassier est un arbuste ravissant. Il est parfait pour un petit jardin. Son feuillage arrondi est duveteux et argenté. Ses grandes fleurs simples sont charmantes. C'est une rosacée, comme les roses ou les pommiers. Le parfum de ses fruits vous chatouille les narines dès qu'on s'en approche ou mieux lorsqu'on les photographie. Les coings sont dignes des pommes d'or du jardin des Hespérides qu'Hercule devait dérober en guise de onzième travail et qui étaient en réalité des oranges... Mon douzième et dernier travail de 2019 consistera à cueillir le raisin perché dans le liquidambar.



dimanche, octobre 06, 2019

À la Faveur de l'Automne - for Autumn's Sake



C'est au printemps qu'il faut préparer l'été. Pourtant j'ai eu beau mettre à germer des graines de tomate mi-mars cette année, c'est à dire un mois avant Pâques, ce n'est qu'à la mi-septembre que j'ai pu goûter les premiers fruits (photo ci-dessus).
Nous avons été souvent absents. Pour que le substrat ne sèche pas il m'a fallu user de milles ruses comme enterrer le godet biodégradable dans un pot beaucoup plus grand bien humide qui servait de réserve d'eau. Pour que les racines d'un semis se développent bien, il faut adapter le contenant à la plante. Petit plant, petit pot. J'ai repiqué lorsqu'il y a eu deux feuilles, puis encore et encore. Je me suis arrangée pour que la terre soient toujours humide malgré nos fréquentes absences de 10 jours et la canicule de juillet. User de cache-pots emplis d'eau. Pailler...



Au début de l'automne en rentrant d'un énième déplacement, je suis allée faire un tour dans le potager. J'ai pris cette photo avant de cueillir les baies rouges. Dans la bande de bordure, les feuilles de pivoine rougissaient déjà et les asters étoilés venus de semis spontanés en divers coins que j'avais regroupés, étaient enfin colorés.



L'année dernière j'avais complètement raté le dahlia. Les feuilles d'un bulbe que j'avais laissé dans un pot avaient fait la joie des limaces. Un autre bulbe planté trop à l'ombre n'avait pas donné le moindre bouton floral. Voici ce que m'ont offert cette année ces bulbes piteux conservés au sec l'hiver dernier dans le garage et démarrés derrière une vitre au chaud dans le salon dès qu'une pousse verte était apparue. Je les ai implantés dans ce gros pot à la place du bonsaï de jardin ou Nikawi qui n'a pas supporté la canicule de juillet 2018. J'ai couvert la terre avec des gravillons afin de dissuader les gastéropodes gourmands.
Le caryoptéris attendait de trouver sa place dans le jardin et végétait dans son pot d'origine depuis belle lurette. Il a apprécié d'être logé au large.
Avant la Toussaint, le froid ratatinera le dahlia même s'il a encore des fleurs. Je rentrerai les bulbes au garage. J'en donnerai à mon voisin Xia Hui qui aime les fleurs rayonnantes. Et je taillerai les rameaux du caryoptéris.

On a les automnes qu'on mérite...